Chapitre 1 : L'Appel du Biodôme
Ethan ouvrit les yeux avec la sensation étrange d'avoir été projeté dans le rêve farfelu d'un botaniste un peu fou. Tout autour de lui, des plantes aux teintes surréelles ondulaient en un ballet hypnotique, comme si même la nature était une toile joyeusement peinte par un artiste excentrique. Le Biodôme, là où il se trouvait, était une véritable explosion de vie, illuminateur et déroutant par sa singularité.
En se relevant, Ethan se demanda comment il avait fini là, mais les souvenirs lui échappaient comme ces nuages de cappuccino de vapeur colorée qui flottaient autour de lui. Juste devant, un vaisseau spatial gisait tristement incliné, ses structures métalliques pleurant des câbles enchevêtrés. Le voyant dans cet état, Ethan sut que sa mission était de le sauver de cet abandon éternel dans les limbes temporels.
Sa détermination n'eut pas le temps de se refroidir qu'un tintamarre métallique attira son attention. Il repéra une figure singulière apparaissant à travers les fumerolles de l'étrange Biodôme. À vrai dire, il semblait s'agir d'un personnage sorti tout droit d'un magazine de la mécanique futuriste : c'était le Professeur Polaris ! Ses cheveux hérissés comme ceux d'un hérisson électrisé se balançaient au rythme de sa démarche agitée, tandis que ses lunettes exagérément agrandissantes semblaient prêtes à percer les secrets de l'univers.
« Ah ! Un compagnon d'infortune ! » s'exclama le Professeur Polaris avec un rire qui ressemblait davantage à un gloussement joyeux. « Je vois que ce vaisseau a caputé ton intérêt ! Mais nous devons agir avant la prochaine conjonction astrale, sinon il sera condamné à dériver pour toujours ! »
Ethan sourit, rassuré par cette exubérance contagieuse. Tout en écoutant attentivement les propos griffonnés du Professeur, il remarqua que l'homme jouait avec des machines à vapeur tellement alambiquées qu'elles paraissaient pouvoir s'envoler d'un instant à l'autre.
Comme si la scène n'était pas assez chaotique, surgit ensuite Zog. À première vue, il ressemblait à un arc-en-ciel sur pattes, sa peau scintillante diffusant des reflets changeants à chaque mouvement. Zog était, comme il le disait lui-même avec une fierté non dissimulée, un Diplomate alien pacifique et un linguiste hors pair.
« Ah, Zog ! » s'exclama Ethan en se souvenant de leur rencontre précédente à travers les volutes du temps. « Ta maîtrise des langues anciennes pourrait être notre salut ! »
« Je l'espère bien, jeune voyageur du temps », répondit Zog d'une voix dont les nuances auraient fait rougir plus d'une portée musicale.
Les trois compagnons se rapprochèrent du vaisseau, où une pile de documents en apparence insignifiants les attendait. Pourtant, selon Zog, ils étaient codés et pouvaient renfermer les instructions de réparation du vaisseau. Ethan savait que ce trio improbable devait puiser dans ses talents respectifs pour déchiffrer ces secrets bien gardés.
Cependant, rien ne se passait jamais aussi simplement au même moment. Juste avant qu'ils ne se lancent, un bruit sournois les plomba dans leur élan. En périphérie du Biodôme rôdait un Bandit notoire, connu pour son flair à voler tout ce qui avait de la valeur. Et il s’était emparé du carnet d'entretien du vaisseau !
La situation prenait brusquement des allures défiant l’entendement. Ethan, le Professeur Polaris et Zog comprirent que leur équipe devait se serrer les coudes pour contourner ce contretemps fâcheux. Il fallait trouver un moyen de récupérer ce carnet d'entretien essentiel.
Les yeux d'Ethan brillèrent d'un courage étincelant. « Eh bien, amis, semble-t-il que notre petite aventure vient de devenir plus... intéressante ! Je suis certain que nous ne devons pas juste réparer un vaisseau, mais aussi affronter un bon bandit rebelle en route ! »
Le Professeur, tournant sa canne en un moulinet aussi chaotique que joyeux, abonda : « Hé, hé ! Rien ne vaut un bon défi pour stimuler la matière grise ! »
Avec ces mots, les trois alliés improbables se lancèrent dans une quête où l'imagination et l'ingéniosité seraient les seules garante de leur succès. Dans cette étrange contrée où le bizarre semblait être la norme, le voyage ne faisait que commencer.