Chapitre 4 : Le Conflit Final et la Réunion de l'Épée des Merveilles
Avec les trois fragments de l'Épée des Merveilles solidement en main, Gabin, Pyrrus et Félicie approchèrent à grands pas du château de Lumidor. Le cœur serré d'un mélange d'appréhension et de détermination, le jeune chevalier voyait déjà se profiler l'ultime confrontation avec Moros. Autour d'eux, les murs de pierre du château semblaient retenir leur souffle, prêts à être témoins du dénouement tant attendu.
Tandis qu'ils franchissaient les grandes portes noircies par la magie corrompue de Moros, un frisson de ténèbres se répandit dans l'air. Gabin, ce chevalier humble mais intrépide, ne put s'empêcher de penser aux nombreuses générations qui avaient veillé sur Lumidor avant lui. Inspiré par leur courage, il murmura à ses compagnons : "N'oublions jamais pourquoi nous sommes ici. Ensemble, nous relèverons ce défi."
Pyrrus, dont la majesté flamboyante n'était que surpassée par son cœur noble, rendait l'obscurité du château moins oppressante de sa lueur. "Oui, éclairons ces sombres salles de notre lumière," répondit-il d'une voix puissante, faisant écho dans les vastes couloirs déserts.
Félicie, avec son esprit malin et sa détermination ardente, virevoltait à leurs côtés, défiant l'ombre de Moros par de minuscules éclats scintillants. "À chaque battement d'ailes, je ferai fuir un peu de cette noirceur," répliqua-t-elle avec un sourire espiègle.
Ils traversaient les pièces, où les ombres semblaient s'accrocher obstinément aux coins et aux plafonds. L'énergie de Moros imprégnait les pierres, cherchant à intimider et à diviser le trio. Mais la lumière de leur amitié et de leur courage, reflet constant de leur quête commune, refusa de se ternir.
Finalement, ils atteignirent les portes massives de la salle du trône. C'est là que Moros, enveloppé de ténèbres palpables, les attendait. Son regard, débordant de malveillance et de stratégies tordues, se fixa sur eux. "Vous avez réussi à rassembler les fragments," dit-il, d'une voix aussi glacée que le vent polaire. "Mais vous ne ferez jamais revivre l'Épée des Merveilles !"
Gabin, sentant la volonté indomptable de ses amis l'envelopper, s'approcha du mage noir. "Nous ne sommes jamais seuls," déclara-t-il fermement. "C'est cela, la véritable magie."
D'un geste habile, les fragments de l'épée s'illuminèrent entre ses mains. Ils s'élevèrent doucement, comme répondant à un appel ancestral et noble. Une douce chaleur se propagea dans la pièce, disséminant les ombres résiduelles qui s'accrochaient encore avec ténacité aux pierres. Sous leurs yeux émerveillés, les morceaux se soudèrent en une seule lame éclatante.
Le pouvoir retrouvé de l'Épée des Merveilles jeta une lueur éblouissante à travers la salle, baignant tout d'une lumière cristalline. Emporté par une nouvelle assurance, Gabin leva l'épée reconstruite, dirigeant son éclat éclatant droit vers Moros. Un cri de menace s'échappa du mage : "Non, vous ne pouvez pas...!"
Mais il était trop tard. Les ombres autour de lui s'évanouirent comme un mauvais rêve chassé par l'aube, alors que la lumière pure inonda la pièce. Moros, privé de ses sombres artifices, disparut dans un souffle d'oubli, un écho fantomatique de colère et de désespoir, emporté par l'aura rayonnante de l'épée.
Avec la défaite de Moros, l'atmosphère du château changea radicalement. Les ténèbres abandonnèrent leurs coins autrefois obstinés, cédant la place à la lumière naturelle et accueillante du royaume. La paix, aussi pure qu'une mélodie ancienne et attendue, se posa sur Lumidor.
Ainsi, Gabin, Pyrrus et Félicie, trois êtres destinés à croiser leur chemin dans l'éclat de ce jour, contemplaient leur réalisation. Le chevalier devenait désormais un héros légendaire, sa vaillance murmurée dans les récits et célébrée dans les chants à travers le royaume.
Sous le ciel redevenu lumineux, Lumidor émanait une splendeur inégalée grâce à l'Épée des Merveilles. Gabin, tenant l'épée scintillante, se tourna vers ses compagnons avec gratitude. Ils souriaient, heureux d'avoir apporté la lumière à un monde assombri.
Leurs cœurs gonflés de la promesse d'un avenir radieux, Gabin, Pyrrus et Félicie prenaient conscience qu'au-delà de l'épée retrouvée, c'est leur amitié qui avait forgé cette incroyable victoire. Elle resterait pour toujours la flamme vivante qui guiderait le royaume, éclairant chaque jour d'espoir et de bravoure inaltérable.