Chapitre 2 : La Caverne des Échos Sonores
L'ombre titanesque de Hugo couvrait les murs vibrants de la Caverne des Échos Sonores, véritable amphithéâtre naturel où chaque chuchotement devenait un opéra cosmique. Robix et Zog le suivaient de près, leurs yeux écarquillés face à la splendeur acoustique déployée autour d'eux.
"C'est ahurissant !" s'extasia Zog, son pelage se transformant brièvement en un kaléidoscope de couleurs chatoyantes qui pulsaient au rythme des ondes sonores ambiantes.
"Et déroutant," ajouta Robix, dont les antennes clignotaient en synchronie avec l’utopie musicale environnante, souvent détonnant en glorieux mais confus pétards électriques. "Mais concentrons-nous, les énigmes doivent être ici."
En s'enfonçant plus profondément dans la caverne, le trio fut entouré par une symphonie de murmures qui semblait virevolter dans l'air, s'amplifiant puis s'éteignant comme une vague musicale. Sculder, maître des pièges auditifs, avait tissé par ses moyens indétectables un méli-mélo harmonique de rébus sonores.
"Ces sons doivent contenir les indices pour retrouver notre pièce," déclara Hugo, ses yeux scintillant d'une détermination dinosaure. "Robix, essayons avec des analyses fréquentielles !"
Robix hocha sa tête métallique, activant une variété de capteurs cachés dans ses circuits. Les murs de la caverne se mirent à irradier des reflets spectaculaires, projetant des hologrammes dans l'air saturé de mélodies grandioses.
Mais tout à coup, une quinte de toux robotique interrompit leur avancée. Robix luttait avec une suite d’algorithmes chaotiques, son logique déraillant en spirales absconses.
"Faites attention ! Si je vois un canard supersonique, cela signifie sûrement que le problème est... flou," s’exclama-t-il, persuadé, bien que l'impression ne fasse aucun sens.
Hugo se gratta perplexement la tête, essayant de déchiffrer l’expression mêlée de son ami robotique. C’est alors que Zog, qui avait pris la forme écureuil électrique, s’immobilisa, les oreilles tendues.
"J'entends quelque chose d’ultra-sonique," déclara Zog avec un sérieux inattendu. "Il y a un motif, un appel."
Hugo dressa les oreilles, même s'il n’avait pas le fin sens d’écoute de son camarade multiforme. "Montre-nous, Zog !"
Zog écouta attentivement, guidant Hugo et Robix à travers un dédale de stalagmites sonores, jusqu'à un point où les échos étaient le plus concentrés. Avec un éclat de sagesse impromptue, il pris la forme d’une larve de papillon, amplifiant sa capacité à capter les sons subtils dissimulés dans l’acoustique de la caverne.
"Ça y est !" s’exclama Zog soudainement, tout en virevoltant en cercle, laissant derrière lui une traînée phosphorescente de poussières soniques.
Hugo, inspiré, revint à sa nature instinctive. Dansant comme un vélociraptor en quête de verre de montre, Hugo synchronisa ses mouvements au rythme aléatoire mais cohérent de la grotte. Il hocha la tête à Robix, qui renvoya une projection holographique de la danse, transformant leur environnement en un ballet éclairé de teintes azurées.
Sous l’effet de cette harmonie inopinée, un panneau caché s’ouvrit progressivement sur le sol caverneux, révélant un autel sonore où trônait la première pièce de leur vaisseau aérien.
"Nous l’avons fait !" s’exclama Hugo, bondissant sur ses pattes avec excitation. "Et c’est grâce à notre danse héroïque et la perspicacité prodigieuse de nos esprits !"
Tandis que Zog gigotait un peu en quelque chose d’approchant la samba, une série de notes cristallines montèrent du sol, s'accordant comme par magie à la fréquence des étoiles environnantes. Peu à peu, ces sons envoûtants se connectèrent à un lasso lumineux, formant un chemin flamboyant à travers l'espace.
Cela les invitait avec malice à progresser vers leur prochain défi, la constellation en mouvement du planétoïde Mounrillon, là où les mystères les plus trompeurs attendaient d'être résolus.
"Cette aventure devient franchement bouillonnante," jubila Robix, ses circuits pétaradant avec enthousiasme.
"Nous ne faisons que commencer !" ajouta Hugo, avec son enthousiasme impeccable, prêt à explorer tous les recoins du cosmos pour atteindre leur but.
Ainsi, guidés par le chemin stellaire nouvellement révélé, Hugo et ses compagnons se propulsèrent une fois de plus vers l'inconnu. Leur esprit intrépide allumé par mille idées éclosant dans les brumes de leur imagination débridée. L’expédition promise pour journer encore plus loin dans l’abîme sans limites de l’espace.