Chapitre 4 : Le Cœur du Temple et le Secret Révélé
Logan, Béryl et Rhubarb gravissaient les derniers pas qui les menaient au sommet du temple. Leurs cœurs battaient à l'unisson, emplis à la fois d’anticipation et d’un soupçon d’inquiétude, alors qu’ils se rapprochaient de la chambre centrale sacrée. Un éclat lumineux les accueillit avant même qu’ils ne passent la grande arche de pierre.
Au centre de la chambre, un ancien artefact trônait fièrement, baigné dans un faisceau de lumière céleste qui semblait descendre directement du ciel étoilé. Cet objet brillant, semblable à une ancienne sphère constellée de runes, dégageait une aura indescriptible, enveloppant tout autour de mouvements de couleurs et de lumières semblables à des arcs-en-ciel. Logan ressentit immédiatement une connexion intime, comme si l'artefact l’appelait.
Mais avant qu’il ne puisse s'en approcher davantage, un rire sinistre emplit la chambre. Des ombres ondulèrent pour former une silhouette inquiétante — Pragmars, le sorcier d'ombre, apparut entre eux et la sphère. Sa voix résonnait comme un écho lugubre dans les pierres du temple.
— Ces secrets n’appartiennent à personne sinon à moi, dit Pragmars, ses traits dissimulés sous une capuche obscure ne laissant transparaître qu’un sourire carnassier. Taisez-vous, insignifiants aventuriers !
Rhubarb, jamais avare d’une réplique mordante, s’écria depuis l'épaule de Logan :
— Oh, regardez ! Un touriste ombrageux ! Un peu de soleil ferait pourtant le plus grand bien à cet endroit.
Béryl gloussa légèrement, battant des cils enchantés tout en cherchant un plan astucieux. Elle frôla les airs de ses doigts espiègles, créant une danse chatoyante de lumières devant les yeux de Pragmars afin de capter momentanément son attention.
Logan, recevant le signal de ces allusions lumineuses, se glissa discrètement sur le côté, déterminé à atteindre l'artefact. La concentration du sorcier d’ombre était partagée entre la velléité éclatante de Béryl et l’impudence audacieuse de Rhubarb, laissant au jeune aventurier une marge de manœuvre.
Mais Pragmars ne se laisserait pas aisément supplanter. D’un mouvement de main, il libéra une vague d’ombre, cherchant à envelopper et éteindre la lumière de l’artefact. C’est alors que Logan aperçut un étrange motif au sol, une série de symboles qui interpellaient son esprit avide de logique.
— Les figures ! s’écria-t-il, réalisant soudain l'énigme à ses pieds. Rhubarb, il nous faut une harmonisation sonore avec ces motifs.
Rhubarb, aiguillonné par l’urgence de l'instant, prit son envol avec une bravure flamboyante. Il s’amusa à entonner une suite de notes discordantes, résonnant avec les éléments du motif en question. Béryl amplifia ce concert improvisé par ses illusions étincelantes, conjuguant l’ensemble en une symphonie vibrante.
Pragmars fixa étonnamment le tout, ses ténèbres vacillant tandis que la mélodie et la lumière se joignaient dans une danse gracieuse et envoûtante. Cette harmonie inattendue rayonna un éclat iridescent depuis l’artefact, et Logan vit sa chance — il approcha pour libérer le pouvoir caché.
Au moment où Logan toucha l’artefact, une énergie radieuse explosa autour d'eux, entraînant Pragmars dans un maelström de lumières où ses bras sombres se désintégrèrent dans le vide lumineux.
Le sorcier d’ombre, battu, fut repoussé hors du temple, son rire dernier écho d’une défaite inévitable. Privé de ses intentions perfides, Pragmars disparut comme un mauvais rêve éclipsé par l'aube.
Triomphant, Logan, Béryl et Rhubarb contemplaient le véritable éclat de l'illustre salle — une cascade de secrets révélés, de légendes peintes dans les murs aux savoirs anciens jaillissant en échos légers.
— Nous l'avons fait ! s'exclama Rhubarb, se lissant les plumes avec une fierté non dissimulée.
Béryl, le sourire éclatant, ajouta : — Et dire que ce n’était que l’aventure d’un jour au marché, en quête d'une pomme juteuse !
Logan sentit un flot chaud de gratitude l’envahir, embrassant ces moments de courage et d'ingéniosité. Pas seulement un éclat de succès, mais la promesse de souvenirs à partager au village, des histoires incroyables à murmurer autour des feux de camp pour des générations à venir.
Ils quittèrent le temple resplendissant de lumière, chacun conscient que le jour nouveau portait avec lui d'autres aventures, autres défis à relever. Et, que ce chemin partagé, illuminé par la découverte et la camaraderie, était vraiment la plus grande des récompenses.