
Chapitre 2 : Les Voies Trompeuses de la Citadelle
À l'intérieur de la Citadelle mystique, une atmosphère énigmatique enrobait Maylone et ses compagnons. Les murs de pierre semblaient prendre vie, fondant lentement dans une danse hypnotique à mesure qu'ils s'enfonçaient plus profondément dans son labyrinthe insondable.
"C'est comme si la Citadelle elle-même essayait de nous duper", dit Balthazar, le mammouth à la voix douce et réconfortante, ses grands yeux explorant les ombres.
"Soyons prudents", répondit Arion, le centaure, scrutant les environs avec un mélange de vigilance et de noblesse. "Ces couloirs ne suivent aucune logique, mais le Livre peut ne pas être invincible."
Maylone, quant à elle, sentait s'éveiller en elle une détermination flamboyante. Les mystères des ruines géomagiques qu'elle avait étudiées prenaient une nouvelle pertinence ici. Concentrée, elle traça du bout des doigts des motifs lumineux invisibles sur les murs. Peu à peu, des chemins cachés apparurent dans un doux crépitement magique, révélant de nouveaux passages.
"Regardez ici", dit-elle, une lueur de triomphe dans ses yeux. "Nous avons un itinéraire. Chaque symbole nous conduit vers une direction. Ne laissez pas les illusions vous tromper."
Peluche, toujours espiègle mais consciente de l'importance de la mission, bondit en avant, sa petite taille et son agilité permettant d'activer des mécanismes invisibles qui dévoilaient des passages secrets. "Allons-y, l'attente me rend plus nerveux qu'un lapin devant un champignon à dents!", plaisanta-t-elle tout en apportant une touche de légèreté bienvenue à l'atmosphère tendue.
Cependant, à mesure qu'ils progressaient, leurs propres peurs se matérialisaient sous la forme d'illusions troublantes, habilement projetées par le Livre. Leurs alentours devinrent flous, et des échos de voix inconnues résonnèrent.
Maylone vit soudain son atelier rempli de potions renversées et de chaos, sa confiance ébranlée par la vision de cet échec. Mais elle refusa de se laisser paralyser. "Rien de ceci n'est réel", murmura-t-elle en fixant avec bravoure l'illusion, dissipant les nuages de doute par sa volonté inébranlable.
Balthazar, de son côté, se vit entouré par une tempête glaciale, des bruits de craquements de glace remplissant l'air et menaçant de l'engloutir. Sa nature empathique le poussa à écouter les murmures de la Citadelle, lui indiquant la provenance de la vérité par-delà le mensonge.
Entre-temps, Peluche fut confrontée à une pièce remplie de peluches abandonnées, ses amis inanimés stagnants dans la poussière de l'oubli. "Vous n'allez pas vous débarrasser de moi ainsi !" déclara-t-elle en souriant, sa vaillance repoussant l'illusion.
C'est Arion, avec sa sagesse innée, qui traduisa les indices cryptés que le Livre laissait éparpiller comme des miettes. "Nous devons exploiter nos cœurs ensemble", conclut-il d'une voix paisible mais assurée, ses yeux perçants déchiffrant le chemin parmi les mirages.
Lorsque chacun d'eux se débarrassa de ses illusions, une force renouvelée les unis, et ils avancèrent, déterminés. La Citadelle, bien que redoutable et mystérieuse, ne pourrait défier longtemps la force d'âme qu'ils partageaient.
Enfin, après ce qui semblait être une éternité, ils atteignirent une vaste chambre illuminée par une lumière mystérieuse, dont le centre était marqué par un socle en pierre. Ils savaient que l'artefact légendaire se trouvait derrière cette dernière épreuve qu'ils devaient encore surmonter. Leur courage, leur ingéniosité et leur solidarité avaient déjà été mis à l'épreuve, mais ensemble, ils étaient prêts pour le plus grand défi à venir.